mercredi 30 décembre 2009
inscriptions éphémères : § 12. informer
vendredi 18 décembre 2009
ne fais pas de bruit (notes sur acouphènoménologie)
Aujourd'hui quand chaque sonorité nouvelle est accueillie comme une bénédiction, le bruit n'existe plus. Il n'y a plus que des sons. L'extension du concept de son a été à ce point élargie, étendue, qu'il n'y a plus désormais de bruit.
Le coup de grâce, c'est peut-être John Cage qui l'a donné en affirmant que le son qu'il préférait était celui de la circulation dans les rues de New York. Steve Reich peut bien porter des bouchons protecteurs d'oreilles pour supporter l'environnement de la ville dans laquelle il a vécu, ce n'est plus du bruit qu'il se protège, mais des sons qui le dérangent.
Voilà : il n'y a pas de bruit en soi. Le bruit, c'est du son qui te dérange. Indépendamment de toi, ça n'existe pas. Le bruit est une sous-classe du son. Et, en aucun cas, l'autre du son, son contraire, sa négation.
Et toi, si tu dis de telle musique : "Mais, c'est du bruit !", tu reconnais déjà que c'est de la musique (au sens de quelque chose presque comme : du son intentionnel).
lundi 7 décembre 2009
inscriptions éphémères : § 11. politiques
Les surfaces urbaines (ici un parcmètre) sont saturées de propositions politiques. Généralement — il faut le dire —, de gauche. Slogans, dénonciations, incitations, condamnations, etc. il faudrait en tenir un répertoire.
Celle-ci, discrète et, à mon sens, atopique (dans le VIème arrondissement de Paris) fait dans le minimalisme. C’est comme une résurgence d’un autre temps qui perdure et qui malgré la restauration d’un ordre qu’elle appelle, n’hésite pas à déranger l’espace pour exister.
dimanche 6 décembre 2009
images photographiques : § 15. de quelques effets opposés liés à l’utilisation du flash

1. le flash peut aveugler le modèle d’une photographie tout en le faisant voir ;
2. le flash éclaire tout en dessinant des zones d’ombre
3. le flash projette des ombres tout en induisant des reflets (de la lumière reflétée).
Autre moyen de critiquer la thèse de Bazin évoquée ci-dessus (voir § 8. causes) et qui revient à dire, en excluant l’homme du processus photographique, que la photographie nous offre un accès direct — c’est-à-dire non médiatisé — à la réalité elle-même — c’est-à-dire indépendamment de tout sujet percevant, soit : un moyen de nier la thèse selon laquelle la photographie serait réaliste, enregistrant le réel tel qu’il est indépendamment de tout sujet. Non que la photographie soit anti-réaliste, mais elle ne nous fournit aucun accès spécial au réel. Elle dépend toujours de certains usages.
samedi 28 novembre 2009
dans l'oreille du sourd — pas (note sur acouphènoménologie)
- vivre avec : nous en accommoder,
- vivre avec : faire quelque chose avec cette musique.
revue d'ici là
jeudi 8 octobre 2009
horreur et damnation (du relativisme esthétique)
mercredi 7 octobre 2009
ma rentrée littéraire : § 3. Gustave Flaubert, L'éducation sentimentale
samedi 12 septembre 2009
ma rentrée littéraire : § 2. Hervé Guibert, L’image fantôme
lundi 7 septembre 2009
inscriptions éphémères : § 10. l'état du ministère
samedi 5 septembre 2009
ma rentrée littéraire : § 1
samedi 29 août 2009
images photographiques : § 14. pixel
jeudi 6 août 2009
écrire — la musique : III. § 2. se résumer
samedi 1 août 2009
écrire — la musique : III. § 1. s'étaler
dimanche 26 juillet 2009
inscriptions éphémères : § 9. maudit
Marc-Édouard Nabe est un paria. Il n’est pas besoin de le rappeler, il est celui au monde qui en parle le mieux (lisons Au régal des vermines, par exemple).
samedi 25 juillet 2009
inscriptions éphémères : § 8. remboursement
dimanche 19 juillet 2009
écrire — la musique : II. § 12 : ce grand corps-là
lundi 13 juillet 2009
inscriptions éphémères : § 7. seinesgleichen geschieht
mardi 30 juin 2009
écrire — la musique : II. § 11 : steve reich
lundi 22 juin 2009
écrire — la musique : II. § 10 : glenn gould
samedi 6 juin 2009
écrire — la musique : II. § 9 : comme un pseudo-wittgenstein
Il faudrait dire, à la manière d’un pseudo-Wittgenstein :
Souvent, en écoutant de la musique, il faudrait noter ses impressions liées à l’écoute, non pas tant ce que l’on ressent que ce l’on est enclin à faire à l’écoute de la musique : les gestes, les mimiques, les écarts que l’on marque, les poses que l’on prend.
mercredi 3 juin 2009
écrire — la musique : II. § 8 : lire et écrire
« Aujourd’hui maman est morte ».
lundi 25 mai 2009
écrire — la musique : II. § 7 : art et industrie
Les producteurs de « musique populaire » ne sont ni globalement ni essentiellement moins « bons » que les compositeurs de « musique savante ». La différence réside en cela que, dans le premier cas, la médiocrité est encouragée pour plaire (la musique est une industrie) tandis que, dans le second, la médiocrité est condamnée (la musique est un art).
L’une parce qu’elle fait l’apologie d’un travail qui ne produit que du rien, du vide, de l’éphémère — en ce sens, elle nie le loisir même, qui ne fait rien sans pour autant faire du rien. L’autre parce qu’elle est uniquement négative ne proposant rien — pas même du rien — et n’existant que pour autant qu’elle conteste, condamne, s’oppose, dénonce, réagit à un mouvement qui la fait vivre ou plutôt exister en tant que l’un de ses épiphénomènes.
La différence entre l’art et l’industrie n’est pas une différence de nature, mais une différence d’objectifs. Or, rien ne permet de déduire a priori de la différence des objectifs la supériorité de l’art sur l’industrie. Il n’y a pas une sorte de loi qui établirait la supériorité des œuvres (disons de Pierre Boulez) aux produits (disons de Britney Spears). Il faut juger au cas par cas et éviter en toutes circonstances la déférence comme le mépris.
samedi 11 avril 2009
images photographiques : § 13. lumière + écriture = ?
jeudi 2 avril 2009
écrire — la musique : II. § 6 : musique ou langage
Sans doute la musique parle-t-elle aussi ; mais ce ne peut être qu’en raison de son rapport négatif à la langue et parce qu’en se séparant d’elle, la musique a conservé l’empreinte en creux de sa structure formelle et de sa fonction sémiotique : il ne saurait y avoir de musique sans langage qui lui préexiste et dont elle continue de dépendre, si l’on peut dire, comme une appartenance privative. La musique c’est le langage moins le sens.
Claude Lévi-Strauss, Mythologiques IV : L’homme nu, Paris, Plon, 1971, p. 578-579.
mardi 24 mars 2009
écrire — la musique : II. § 5 : originalité / critique
samedi 21 mars 2009
écrire — la musique : II. § 4 : tout oreille
Nous sommes tout oreille quand notre recueillement est pur transport dans l’écoute et a pleinement oublié les oreilles et la simple tympanisation des sons.
samedi 14 mars 2009
écrire — la musique : II. § 3 : ad majorem gloriam dei
samedi 21 février 2009
inscriptions éphémères : § 6. via publica
dimanche 15 février 2009
inscriptions éphémères : § 5. hygiène de l'aphoriste
jeudi 12 février 2009
images photographiques : § 12. immobile
- une interprétation radicale, à la Greenberg, pourrait-on dire, qui a pour conséquence d’exclure toute photographie suggérant, imitant ou décrivant le mouvement. Cette interprétation a pour a un avantage pour elle : elle permet de faire un tri parmi les photographies en distinguant celles qui ne respectent pas la spécificité du medium et en considérant dès lors qu’elles ne sauraient être des candidates à l’appréciation esthétique ;
- une interprétation souple qui ne considère l’immobilité que comme un élément descriptif : bougés, flous, suggestions ou imitations du mouvement ne sont pas à proprement parler des fautes, elles accentuent plutôt la spécificité du medium. Par ces moyens (flou, bougé), la photographie prend position par rapport au media mobiles tout de même qu’elle peut, le cas échéant, prendre position par rapport à la peinture du point de vue de la couleur ou du contraste entre ombre et lumière.